Shania (cheu-na-ya) est un nom qui, dans la langue des Indiens Ojibway signifie "Je suis en route". C'est un surnom qui convient tout à fait à cette chanteuse que son talent a lancée définitivement. En fait, la carrière musicale de Shania a pratiquement commencé depuis qu'elle sait marcher. Née à Windsor (Canada) et élevée dans le grand nord canadien à Timmins, Ontario, (à environ 800 km au nord de Toronto) où ont grandi aussi bien son beau-père (un indien Ojibway) que sa mère, elle n'a pas du tout reçu l'éducation typique qu'on s'attendrait à trouver dans un milieu rural. Cadette d'une famille de cinq enfants, la talentueuse petite fille ne passait pas son temps entre les poupées Barbie et la peinture avec les doigts.
"Je n'ai pas
eu d'enfance", dit-elle. "J'ai toujours été occupée. Ma carrrière m'a toujours
pris beaucoup de temps. Elle m'en prend certainement moins maintenant que
lorsque j'étais enfant. J'aimais m'évader à travers ma musique. La musique était
toute ma vie. Je passai beaucoup de temps seule avec ma guitare, écrivant et
chantant pendant des heures. Je jouais jusqu'à avoir mal aux doigts, et j'aimais
ça ! Mais je n'ai jamais aimé les contraintes de jouer en public. Mes parents me
forçaient à jouer, ce qui à long terme était la meilleure chose à faire, car
j'étais plutôt solitaire. Sans mes parents, je chanterais toujours dans ma
chambre, et j'en serais tout-à-fait satisfaite, voyez-vous."
Bien que le
mot "forcer" soit plutôt sévère, ses parents était au moins, disons,
"enthousiastes" au sujet des dons évidents de leur fille.
"On me tirait
souvent du lit vers 1 heure du matin pour m'emmener dans un club local pour
jouer avec un orchestre. Vous comprenez, ils ne pouvaient pas m'emmener dans un
débit de boissons avant 1 heure, heure à laquelle on arrêtait de servir. Je me
levais et je chantais quelques chansons avec l'orchestre, et sans le savoir,
j'avais déjà commencé une carrière professionnelle. A partir de l'âge de huit
ans, je faisais les week-ends, avec des engagements occasionnels ici et là. Je
faisais tout ce que mes parents pouvaient m'obtenir. Toutes les stations locales
de télévision, toutes les stations de radio, toutes les salles municipales,
toutes les maisons de retraite", dit-elle en riant.. "Ils m'ont tout fait
faire!"
On pourrait se demander pourquoi ses parents, comme Shania le
raconte, "étaient si préoccupés" de lancer leur fille dans une carrière
musicale.
"Ma mère vivait pour ma carrière. Nous étions extrêmement
pauvres lorsque j'étais enfant, et ma mère était souvent déprimée, avec cinq
enfants et pas grand chose pour les nourrir. Elle savait que j'avais du talent
et elle vivait avec l'espoir que mes capacités seraient pour moi une chance de
m'en sortir mieux".
Tout en
continuant la musique, Shania a passé plus d'un été à travailler avec son père
comme contremaître d'une équipe de reforestation de 13 hommes au milieu de la
forêt canadienne. Cette petite femme peut manier la hache et la tronçonneuse
aussi bien qu'un homme deux fois plus grand qu'elle.
Son apparence délicate cache aussi un tempérament robuste. Cette force intérieure a été mise à l'épreuve lorsque, agée de 21 ans, ses parents ont été tués dans un accident de la route. Ce malheur a poussé la jeune artiste encore plus loin dans sa carrière musicale. Cependant, ce n'était pas une fuite, mais un plongeon à plat dans la réalité."Ma vie personnelle a changé radicalement. Quand mes parents sont morts, mes frères et ma plus jeune soeur vivaient encore à la maison. Mes frères n'avaient que 13 et 14 ans, et je suis devenue à la fois leur soeur et leur mère. J'avais des responsabilités, aussi me contenter de petits concerts par-ci ou par-là, ou d'écrire seulement quand j'en avais envie. J'ai trouvé un emploi de chanteuse dans un village de vacances, j'ai acheté une maison, une voiture familiale, et je me suis installée - pour toujours, pensais-je.
Cette expérience d'interprète s'est révélée être la plus formatrice dans sa carrière. Elle a tout fait , de la comédie musicale à Andrew Lloyd Webber ou Gershwin. Trois ans plus tard, un par un, ses frères et soeurs partirent chacun de leur côté pour vivre leur vie.
"Quand ils sont partis, je me suis sentie comme une femme de 45 ans dont les
enfants sont partis à l'université. Je me sentais comme si _WOW_ j'avais ma vie
entière à vivre maintenant. J'avais tout ce temps pour moi. Je n'avais pas à
cuisiner et faire le ménage pour tout le monde. Je n'avais plus de factures à
payer à part les miennes", explique-t-elle d'une voix animée. "Je ne devais plus
aller aux réunions de collège. Je n'avais plus à aller les chercher après la
classe pour les emmener dans des boums. Les conduire ici. Les conduire là. Je me
sentais LIBRE !! Je me suis dit : "Maintenant que vais-je faire de ma nouvelle
vie ?'' J'ai décidé que je voulais me lancer !"Quand le temps vint de vraiment se lancer, Shania "emballa sa
marchandise".
"J'ai fait une maquette de musique originale, et je n'ai même
pas eu à aller à Nashville. Mon agent (pendant longtemps ma copine Mary Bailey)
s'est arrangée pour que Richard Frank, un avocat de Nashville, vienne assister à
un spectacle au Canada. Il a saisi la balle au vol, et m'a obtenu un entretien
avec le producteur Norro Wilson. Il m'a présentée à Buddy Cannon, qui
travaillait chez Mercury Nashville à cette époque, et il porta ma bande
directement au responsable du label. C'était fait!"
Mais avec l'expérience qu'elle venait d'acquérir dans les comédies
musicales, et un talent si complet qu'elle pouvait exercer dans n'importe quel
style de musique, pourquoi cette canadienne gravitait-elle autour de Nashville
et de la country music ?
"Mes parents étaient passionnés par la country music", explique-t-elle.
J'ai grandi en écoutant Waylon, Willie, Dolly, Tammy, tous, mais aussi les Mamas
and les Papas, les Carpenters, les Supremes, les Jacksons, etc... mais comme
interprète, lorsque j'étais enfant, c'était toujours de la country, c'est comme
ça que j'ai grandi."
La bande et les réunions ont débouché sur un contrat et le premier album
de Shania. Non seulement cet album a fait dresser les oreilles américaines, mais
aussi il a obtenu beaucoup de succès à l'étranger, rapportant à Shania le prix
du meilleur espoir de l'année de la châine Country Music Television
Europe.
Cela nous amène à son dernier album, "The Woman in Me", qui est
vraiment un projet international écrit en Espagne, en Italie, aux Caraïbes, en
Angleterre, au Canada et aux Etats-Unis.
Une fois de plus dans la vie de Shania, sa carrière s'est entremêlée avec
sa vie privée. Grâce à son art, elle a rencontré l'homme de sa vie, le
producteur Robert John "Mutt" Lange, qu'elle a épousé. Voici comment cela est
arrivé :
"Mutt est un grand fan de country music", dit-elle en riant. "Je suis
peut-être sa princesse, mais Tammy Wynette est la reine ! Son instrument préféré
est la guitare sèche. Il était devenu un de mes fans grâce à mon premier album
et il voulait me rencontrer. Nous avons d'abord eu des conversations
téléphoniques pendant plusieurs semaines avant de nous rencontrer. He got a hold
of me through my manager. J'ignorais complètement qu'il était un producteur
mondialement connu. Je ne lis pas les jaquettes des albums de pop et de rock. Ce
qui fait que je n'étais pas intimidée. Sinon, je ne pense pas que j'aurais pu
laisser ma créativité s'exprimer librement. Ça a vraiment bien marché. Nous
sommes devenus de bons amis par téléphone, nous écrivions même des chansons et
nous échangions nos idées. Nous étions tout à fait sur la même longueur d'onde.
La première fois que je l'ai rencontré, cétait pendant la fête des fans de 1993,
à Nashville, et depuis ce jour-là nous ne nous sommes plus quittés.Ah L'amour
(en français dans le texte). .
.poursuit-elle,
"Nous avons fini d'écrire la moitié de l'album,
voyez-vous, avant de tomber amoureux. C'est un merveilleux, merveilleux mariage.
Mon mari Mutt est le producteur de mes rêves et l'amour de ma vie. Ce sont deux
personnes différentes en une seule, mais que pourrait désirer de plus une femme
?
Comme auteur; Shania se sent un peu comme un enfant.
"L'écriture, c'est comme le coloriage", dit-elle, pensive, en marquant
une pause. "Les enfants aiment colorier, ils n'ont pas besoin d'avoir une raison
pour ça - tout simplement ça leur plaît. Pourquoi choisissent-ils l'orange
plutôt que le rose, ou le vert et non le bleu ? Je l'ignore ... ils l'ignorent -
ils le font, simplement. Ils n'ont pas d'inhibitions. Ils sont complètement
ouverts à la créativité. C'est comme ça que je me sens vis à vis de l'écriture.
C'est seulement une chance de créer sans inhibitions.
Shania est très fière du travail qu'elle a réalisé avec Mutt dans ce projet, pour lequel elle a écrit ou co-écrit chaque morceau.
" Whose Bed Have Your Boots Been Under tournait et retournait
dans ma tête depuis deux ans", dit-elle. "Ce sera le premier CD 2 titres. J'en
suis fière parce que le titre et la promotion semblent avoir attité l'attention
de tout le monde. Je ne suis pas nouvelle dans l'écriture, mais plutôt nouvelle
sur la scène. C'est vraiment bien de pouvoir se présenter avec un titre en
lequel croit quelqu'un comme Mutt. Il pense que ce sera un tube. J'en suis
enthousiasmée!"
"J'ai écrit le refrain de Home Ain't Where His Heart
Is (Anymore) voici environ deux ans, et je l'ai chanté à Mutt lors de notre
première conversation téléphonique. C'est là qu'il a compris que j'avais une
capacité d'écriture qu'il voulait exploiter. C'est la première chanson que nous
avons finie ensemble, la première que nous avons maquettée, la première que nous
avons enregistré en studio à Nashville, et la première que nous avons mixée et
terminée . C'est pourquoi nous avons pensé qu'elle ne pouvait que se trouver à
la première place sur l'album.
Plusieurs des chansons de l'album reflètent l'alliance de la sensibilité
country de Shania et de la production haut de gamme de Mutt.
'Any Man
of Mine est aussi une chanson sur laquelle j'ai travaillé assez longtemps.
Nous l'avons finie ensemble. Je pense qu'elle pourrait être la chanson choc de
cet album. Elle combine le meilleur de nous-mêmes. Il y a mis tout ce qu'il
savait en temps que producteur et auteur, pourtant c'est tellement moi que ce
n'est pas drôle. Le titre est encore un bon exemple de la résultante de nos deux
origines. C'est la combinaison de nous deux.
Une autre chanson qui tient une place à part dans le coeur de Shania est
"God Bless the Child."
"Cette chanson est une berceuse que j'ai écrite
après la mort de mes parents. J'allais marcher longuement dans la forêt avec
cette chanson qui me trottait dans le tête. Je ne sais pas vraiment d'où est
venue la mélodie. Quand j'ai rencontré Mutt, je l'ai chantée pour lui, et il a
dit 'Wow- c'est magnifique!' . Nous ne l'avons même pas changée. Il n'y a pas de
refrain, pas de couplets, seulement une pensée. . .pas d'histoire, pas
d'accroche, rien de commercial. C'est seulement une pensée sincère et une
émotion.
Shania espère qu'elle sera considérée comme une artiste complète, connue non seulement pour ses interprétations, mais aussi pour ses capacités d'écriture.
"Je ne veux pas être perçue seulement comme une jolie fille avec une
jolie voix, ou quelque chose dans ce genre. Pour moi, ne pas chanter mes propres
chansons est si difficile. Maintenant j'ai le contrôle de ma carrière. J'aime
mon métier parce que je veux le faire, non parce que je dois le faire".
Shania a aussi réussi à trouver un juste milieu entre sa carrière et sa vie privée.
"Je ne sacrifierai pas ma vie privée. Je ne pourrais pas écrire des
chansons ou jouer de la musique, ou même être une interprète sérieuse en aucune
façon si je ne suis pas heureuse. Aussi ma vie privée passe-t-elle en
premier".
Avec un esprit serein et son nouvel album The Woman In Me,
Shania est bien "en route" pour réaliser ses espoirs, et les rêves de sa mère
pour la petite fille qui a grandi dans son monde magique rempli de musique.
Vraiment, que pourrait désirer de plus une femme ?
Date de naissance | 28 Août 1965 |
Etat-civil | Mariée |
Parents | Gerry et Sharon Twain |
Taille | 1,60 m |
Poids | 50 kg |
Yeux | Verts |
Cheveux | Marrons |
Pointure | 37/38 |