Beijing
Le 06/07/2001. Le voyage en train se poursuit. On dort par période de 2 heures. On arrive à 14h à Pékin. Il y a des nuages. L'atmosphère est beaucoup moins chaude. Ici, c'est respirable. On prend un taxi avec un autre ami de Jie. Il nous réserve des chambres à l'université de Qing Hua. On va faire un tour au centre ville.
A l'extérieur, Beijing se prépare aux J.O. Tout est en construction. Il faut vraiment attendre longtemps avant d'atteindre des quartiers agréables. On arrive dans une rue commerçante très agitée. On goûte des pâtes très épicées avec une bière bien fraîche. On papote avec les habitants du quartier. Ils nous font goûter un alcool fort (54%). Ils nous observent boire et sont déçus lorsque Etienne leur demande un deuxième verre sans même tousser.
Dans la rue, le premier camion poubelle que l'on voit joue de la musique chinoise pour avertir de son passage. Au dessus de nos têtes, sur les publicités, on ne voit que des femmes au type européen. Pas étonnant alors que le style européen soit considéré comme la référence. C'est pour cela que tout le monde nous considère beaux et précieux.
A 22h, on décide de rentrer. Malheureusement, il n'y a plus de bus à cette heure. On prend le taxi. Quand on arrive à l'université, les dortoirs sont aussi fermés (23h). On frappe à la porte. Beijing est une belle ville mais extrêmement mal organisée. On est crevé. On va dormir.
Le 07/07/2001. On décide de se lever tôt pour aller à la cité interdite. Mais Jie a un problème et il est 16h quand on y arrive, après avoir mangé dans un restaurant une sorte de fondue bourguignone dans de l'eau bouillante. Les guichets de la cité sont fermés à 16h. On ne peut pas y aller. |
On va faire un tour dans un grand parc très coloré à Beijing. Au centre se trouve une tour blanche (d'où le nom du parc). On est déconcerté par le nombre de tickets qu'il faut payer pour pouvoir tout visiter (le double du prix au final). D'en haut, on a une vue globale sur la Cité Interdite. |
Jie va dormir chez une amie qui nous a accompagné aujourd'hui. les trois hommes vont se restaurer chez le taiwannais. On boit un bol de boisson très fraîche faite à base de soja. C'est inouï le nombre de plats différents que l'on peut faire avec du soja.
On va se coucher. Quelqu'un frappe. C'est un chinois à qui on a dit bonjour la veille sous la douche (commune). Il nous demande de venir voir sa famille. On fait une sacrée impression. Je parle chinois, ça plaît beaucoup. Une fois mon stock de phrases précontruites épuisé, on parle en anglais. Dans cette famille, ils ont un très bon accent, ce qui est rare. Pendant ce temps, on est photographié dans tous les sens. On les quitte à minuit après avoir échangé nos coordonnées.
Le 08/07/2001. Le trajet pour aller à la Muraille de Chine est long et il fait chaud. Tout le monde est assoupis dans le bus, le conducteur aussi. A l'arrivé, on découvre deux rangées immenses de magasins pour touristes. On achète nos tickets et on commence l'ascension. Une ambulance arrive et embarque une femme qui a fait un malaise. Ca promet. C'est en effet très éprouvant. Le soleil frappe fort, ca monte beaucoup et il n'y a pas de vent. Les gens se rassemblent à l'ombre dans les tours. Il y a beaucoup trop de monde. Pour se rafraîchir, on mange des pêches qu'il nous faut peler pour ne pas tomber malade. |
On voit même un téléphérique pour faire monter les touristes. Il y a aussi des chevaux et des chameaux pour se faire prendre en photo. Une grosse anglaise essaye un costume traditionnel chinois. Elle ressemble plutôt à une walkyrie. On éclate de rire. On arrive en haut, il y a encore des magasins.
Au loin, un brouillard dû à l'évaporation dissimule les montages. La descente est aussi très difficile. On va ensuite se rafraîchir dans un KFC (sorte de Mc Do). Les prix sont exorbitants par rapport aux petits restos chinois (30¥ le repas). On apprend que là-bas, le KFC est considéré comme un resto luxueux. C'est un privilège d'y entrer. Etrange. Jie nous quitte pour accueillir sa famille qui arrive en train.
On se fait happer par un chauffeur qui nous propose d'aller aux tombeaux de Ming. On attend que d'autres étudiants montent pour diminuer le prix du trajet. Il essaye de les arnaquer. A destination, on s'arrange avec le chauffeur. Il négocie pour nous et obtient des places demi-tarif. On lui donne un pourboire en échange. Pendant la visite, une guide nous explique l'évolution de la dynastie Ming en anglais avec un horrible accent chinois. C'est incomréhensible. En fait, en Chine, il semble que les profs d'anglais soient tous chinois.
Le chauffeur nous emmène aussi voir un palais. Sur les toits de chaque temple, on peut voir l'empereur escoté d'animaux protecteurs. |
On est aussi allé voir une allée de statues qui symbolise l'évolution vers la sagesse. |
Le 09/07/2001. A l'intérieur de la Cité Interdite certains anachronismes sont frappants : des terrains de Basket-ball, des voitures,... Cependant les pavillons sont bien conservés. La visite commence par l'allée centrale qui débouche sur des places immenses, remplies de touristes. On a beaucoup plus aprécié le retour qui s'effectue par les ailes de la cité. Elles sont beaucoup plus conviviales, riches de couleurs et de statues. |
A gauche, des poutres décorées qui se situent juste sous le rebord du toit. A droite, une dragon sur un mur de la Cité. |
Le dragon symbolise l'empereur. Le phoenix symoblise sa femme. On retrouve ici toute l'essence de la culture chinoise (le yin et le yang) avec deux animaux qui s'opposent et qui sont complémentaires à la fois. |
Ensuite, on va visiter un parc où un empereur de la dynastie Qing s'est suicidé en se pendant à un arbre.
L'ami de Jie doit nous quitter. Il nous faudra rester seuls pendant la journée du lendemain car on a insisté pour que Jie passe au moins une journée avec sa famille. Les jours précédents, on avait acheté des conserves pour dépanner. Le goût est infâme. On décide d'aller acheter une pastèque dans la rue. Il nous faut négocier en chinois. On a un avant-goût de la journée qui nous attend.
Le 10/07/2001. On tente d'aller au Palais d'Eté. C'est facile, c'est le terminus du bus. Il faut remarquer que l'on trouve en Chine beaucoup de métiers qui n'existent plus en France (poinçonneur par exemple). Ca fait beaucoup de personnel pour un bus.
Ce palais surplombe un grand lac. Sur le lac, on trouve aussi un bateau en pierre. Il ne servait qu'à des réceptions de l'impératrice. |
On y a principalement remarqué une petite île, une galerie peinte qui figure dans le Guiness Book, un palais assez élevé et une belle hollandaise qui s'était perdue. |
Les explications nous rappellent sans arrêt que les anglais et les français ont saccagé les bâtiments en 1860 (guerre de l'opium). Ca nous met mal à l'aise. Il doit y avoir une certaine rancoeur. On rentre pour prendre le train (17h)
C'est juste. On doit prendre le taxi pour ne pas le rater. C'est un peu difficile de récupérer sa place dans le train. On attire beaucoup l'attention. Les nouilles que l'on mange sont bonnes. On essaye ensuite de dormir.